C'est au Collège André Lahaye que les Andernosiens avaient pu approcher, une première fois, l'oeuvre de Mireille Togni : autour d'une galaxie de cercles à broder, une suite de panneaux translucides veinés de trajectoires cousues de fils noirs et blancs proposait des parcours énigmatiques au long desquels des collégiens guidaient les visiteurs.
Les relations humaines, la transmission des savoirs, le partage des connaissances, la communication, notre façon d'appréhender le monde, toutes ces histoires indicibles qui font le tissu social , constituent l’essentiel des recherches de Mireille Togni.

Accompagnant l'exposition 2013 des oeuvres poétiques des jeunes Andernosiens, la série d'oriflammes "Vents d'Orion" signe, elle, une expérience de Mireille Togni avec l'orchestre harmonique A Vent'Age.
Avec ces grandes tentures peintes en blanc sur tissus noir, la plasticienne souhaitait impulser des imaginaires en sollicitant plusieurs sens : le ressenti corporel, le phénomène sonore, les voyages rêvés associés, l'écriture musicale...
Hors de leur contextes originel, mais à leurs aises sous les hauts plafonds de la Maison Louis David, les "Vents d'Orion" donnèrent au vent de poèsie qui régnait là, un souffle encore plus vif.

Mireille Togni nous a aussi surpris par de nouvelle installations intitulées Motàmorphoses. Elles évoquent à la fois ces instants de vie qui, imperceptibles, nous changent et ceux qui, évidents, nous métamorphosent. Certaines lectures, causant un sentiment euphorique, rendent palpables ces petites révolutions intérieures. En ces moments-là, la tête nous tourne, un processus alchimique fait qu'ayant dévoré mots, virgules et points, nous nous retrouvons subtilement changés.
Les trois Motàmorphoses exposées évoquent la lecture d'oeuvres de Luis SEPULVEDA, Andrée CHÉDID et Gabriel Garcia MARQUEZ. Elles inaugurent une série que la créatrice souhaite durablement inachevée...