Comme
le thème national du Printemps des Poètes 2013,
la
Voix du Poème semblait encourager
l'oralité poétique,
à Andernos-les-Bains les poètes et leurs amis
se firent un plaisir de donner de la voix ...
Dès le lundi matin, en la Maison Louis David un atelier d'écriture mené
par Daniel Cointe encourageait à une mise
en voix des textes inédits produits par les uns et des autres.
Les matinées suivantes, deux ateliers d'improvisation poétique orale
de Michel Ducom firent sortir les participants
d'eux même, au profit de leur capacité d'expression.
À l'école CAPSUS
d'Andernos-les-Bains, les élèves de CM1/CM2 avaient produit une série
de courts poèmes et entraîné les enfants de maternelle (moyennes
sections) à les dire. Au final, ce mardi, la prouesse pédagogique
devint spectacle attendrissant, apte à esbaudir les parents venus
en nombre !
En Arès (salle des
Lugées) les collégiens de 4èmeH sous le regard critique de leurs professeurs
de lettres (M. Geneste) et musique (Mme Chauvet) donnaient un récital
de leurs propres textes, créés à la manière
des poètes de l'OuLiPo (Ouvroir de Littérature Potentielle).
Sous le titre La voix rit là où s'entretient le poème, cet ouvrage
de bonne façon et la présentation bien rôdée
ont auguré d'un ancrage durable du Printemps des Poètes
en la bonne ville d'Arès.
Mercredi
après-midi, une horde de petits «drolles» envahit la Médiathèque
d'Andernos-les-Bains pour une matinée enfantine animée de contes écrits,
dits et mis en scène par Stéphanie Laffitte : Le
printemps est dans le pré. Ambiance effectivement printanière
pour ce moment fraîcheur !
À la librairie Le Jardin des Lettres, le groupe de lecture
Bonne Nouvelle reçut la poétesse-photographe Cathy
Timonier et lut à voix haute des poèmes choisis autour
du thème de l'oralité.
Jeudi, le Collège André
Lahaye s'ouvrit au public pour deux spectacles donnés par
les élèves.
Ceux de 6ème D récitèrent
une série de palimpsestes de leur propre invention, avant
de présenter leurs mises-en-voix de deux poèmes de Charles
Cros. La qualité achevée de cet interlude surprit
tant le public que les acteurs !
Ceux de 3ème H présentèrent une lecture à voix
haute d'Aniara,
une épopée de l'espace d'Harry Martinson. Ce texte
d'envergure, chantant sans concession l'union de l'humain au cosmos,
passa la rampe grâce à la conviction des jeunes interprètes.
M. Geneste situa l'uvre et l'auteur et Mme Baudy souligna en musique
les dernières strophes.
Vendredi
matin, sur le marché, les passeurs de poèmes distribuèrent aux
chalands sourires et petits papiers poétiques.
Pendant ce temps, les classes du primaire se succédaient à
la Maison Louis David : on visitait l'exposition des quelques 600
créations réalisées autour du thème de
la Voix du Poème. Des
enseignants profitèrent de ces instants-découverte pour
improviser des sessions pédagogiques qu'étayaient les
diverses installations : soit celles des autres classes et écoles,
soit celles des Bannières d'Orion et Motàmorphoses
de Mireille Togni, soit celle des poèmes
et photos de Cathy
Timonier, soit celle des casques MP3 rendant les captages sonores
réalisés par Sylvie Meyrat pendant la préparation
de la présente fête.
C'est au collège que les
élèves de 5èmeA reçurent les très jeunes de la maternelle
CAPSUS auxquels il ont proposé des textes créés
pour la circonstance et regroupés sous le titre Conte-in et
Comptine. La joie des tout-petits fit aux plus grands mille
et une promesses !
Pendant
ce temps, on se pressait dru dans les salons de la Maison Louis David
pour écouter le tour de chant de Nolwenn Leizour et Olivier
Gerbeaud : Les grands ils
ont trop rien compris. Les textes impertinents comme les pertinences
musicales, l'interprétation expressive comme les effets sonores
auraient mérité une scène plus prestigieuse, mais
la prestation "à hauteur de public" conféra
à cette "première" un charme incomparable. Les
enfants y succombèrent sans pour autant oublier de faire valoir
leur droit à donner du spectacle : en foi de quoi ils ont clôturé
la soirée en donnant à écouter leurs propres textes...
À l'évidence, ils avaient "tout bien compris"...
Samedi,
le spectacle Poésie sans Frontière, débuta
par un court récital donné par le jeune guitariste Tristan
Teyssieres en bel accompagnement à la lecture bilingue de
poèmes traduits de l'espagnol par les amis du jumelage Andernos/Segorbe.
Les bénévoles d'English in Andernos,
ceux du jumelage avec Nussloch, ceux de l'association France-Italie
lurent les textes traduits de leurs langues de coeur, toujours en lecture
bilingue avant de clore ce récital international avec le poème
Balade nostalgique,
de Mireille Tonetto, traduit et lu en cinq langues.
En deuxième partie, le groupe Bonne Nouvelle donnait en
lecture théâtralisée un série de saynettes
écrites pour la circonstance et mises en scène par Nadia
Bourgeois : Le poèmiers, La poésie
c'est quoi ?, Paroles en l'Air, Histoire de l'humanité.
Ces petits bijoux d'humour poétique tinrent en haleine le public
venu en nombre.
En fin d'après-midi, la comédienne Isabelle Loubère et
la chanteuse Marie-Anne Mazeau, nous contèrent à leur façon les
boires et déboires de personnages de Bernard Manciet adaptés
en Fresques et Pittoresques.
Magnifique prestation qui nous entraîna bien vite vers le verre de l'amitié.
L'exposition et l'installation
sonore restèrent visibles dans la maison Louis David jusqu'au
dimanche soir, fin de cette belle semaine du
sixième Printemps des Poètes d'Andernos-les-Bains.
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